Un brin d’herbe solitaire planté au milieu d’un désert,
Une île de sable au centre d’une mer de sel.
Un lion rugit au dessus du vert fragile,
Pour défendre l’ultime brin de vie.
Son souffle chaud s’étend fébrile
Et jaunit le dernier espoir d’envie.
Si l’espèce humaine disparaît irradiée par sa propre vanité
D’accord ! sa chair décomposée pourrira pour d’autres moins laids.
N’est-il quand même pas redoutable
Qu’une espèce réputée aboutie n’ait rien trouvé de plus regretable que de renier le principe de vie ?
Extraction jusqu’à la mort de l’espèce et du vivant,
Nirvana de tous les corps terrestres, et sans amants.
Céleste. Le soleil est absent des épées qui nous blessent ;
Son aura pour cent n ans
Aura nourri notre liesse.
Si la puissance de notre haine ne nous étouffait pas tant ; la croyance que la nature toujours renouvellera notre espoir, pour des millions d’années, et toujours en été…
La guerre est économique, pas écologique
Elle puise sans relâche, elle exploite sans réserve, une planète muette.