On m'a volé ma monture
ha ! Mais je sais où
Dans les rocheuses
Sur la route 666
Elle avait deux splendides ailes
Une à gauche et une à droite
Serrées à mon annulaire
Qui me faisaient planer
Deux rutilants rubis
Sertis d'une rivière de diamants
Au fond d'étendues aigue-marines
Réhaussés de saphirs bleus
Comme il se doit
Au creux de mon poing fermé
Je la sentais
Elle me poussait en avant
Sans crainte et avec du cran
Le soleil incandescent sur mon horizon
Se reflètait sur mon bouclier de chrome
Je n'étais plus qu'une flèche laser
Une particule de lumière
Libre et transcendante
On m'a volé ma monture
Ma parure d'argent
Il n'y a plus que mes larmes pour être cristallines
De rage et de sang coagulé.