Zeigen : avant d’avoir compris ce que ce mot voulait dire, j’avais déjà énuméré tous les objets de la ville.
Elle avait adopté le programme, je te montre ce que le mot montre montre.
Oui me suis-je écrié, quelle heure est-il ?
« faire montre », quelle drôle d’attitude, ça me monte à deux hautes altitudes, midi ou minuit, deux sommets qui me nargue de tant d’ostentation, quel jolie notion, quant à midi ou minuit on admire six heures, la tentation est grande de s’accrocher à la lune, aux étoiles, au soleil, aux cloches qui sonnent le glas, sonne le temps de reprendre son cours, de descendre de ses hauteurs, de glisser vers un autre espace, la chute est probable, je numérote mes os. Tentation !
Tant pis, je tente le temps, je m’envole sur une de ses ailes qui perd l’assiette, contrarie l’horizon. Il est grand temps, le ciel est bleu, le pilote orgueilleux.
Perpendiculaire, mon petit doigt me dit que c’est un défi important. 90° me monte à la tête, l’horizon trace sa droite sur mon front et me fend en deux temps trois mouvements de sursis en survies.
La tête à l’envers je prie pour que le ciel l’emporte, il est six heures, je suis dans le sens inversé, mais les ailes sont à l’aise, l’horizon est conservé.
Je me résonne, je préfère la montée ; bien que la montre ne me dise rien des effets de mouvements inversés qui dans certaines dispositions ne changeront rien à l’effroi dont j’ai été victime il y a peu, lors de la chute.
69, les aiguilles le disent, ton heure est porche, prépare toi au looping ; claque des dents, frissonne, triphase et trépasse.
Nouveau défi.
Horizon rétabli.
Il est midi ou minuit.
Demain je recommence.