Les hommes en contact de la terre intègrent les champs et les hors champs, s’impliquent dans le détail de plans d’ensembles. Tandis que les hommes en contact de la ville verticalisent même leur horizon. On ne peut plus linéairement concevoir. La ville suit un tracé et distribue dans les détails où la campagne détaille dans le chaos naturel.
Les paysages sont devenus étals. Ils ont perdu les miroitements que la ville de ses lumières composées de nuit lui a volé.
Le vent chuchote à nos esprits ce qu’on veut y entendre.
Les sirènes sifflent tes désirs, Echo est leur reine.
Les chuchotement d’abeilles fredonnent eux aussi l’air qui te chante.
De mystères en énigmes, les paroles et le vent sont tes folies passagères.
Les courants qui t’animent de leur fil de verbe sont les eaux de tes mots.
Ils viennent du ciel et des mers, des larmes qui voyagent, des lacs qui les hébergent.
Les rus font les veines de la terre,
Dans les rues naissent les vers,
De rimes de rien et d’aquabonistes ;
Des botanistes de la citadelle.
Les murs murmurent des secrets à qui sait les entendre.
Ils les emmurent pour qu’ils mûrissent jusqu’à celui qui saura s’en mûnir.
Cacher ses murmures au creux d’un mur et le combler d’herbe et de terre, comme le ferait un oiseau pour son nid.
Les fresques sont des parterres de fleurs virtuelles,
Vestiges de vies urbaines,
Léchées par le temps uniquement
Elles éclosent sur d’intraitables immobiles
Qui pèlent et se rident
Au rythme de ta chair qui s’achemine.
Tu apprendras, que les particules de lumière
N’ont rien d’antagoniste au rides des murs qui les absorbent,
Que les projections de couleurs sont des vies qui débordent.
Accrocs aux éclats d’étoiles
Spectres de vies illuminées
Qui fissure de leur œil ironique
La terrible grisaille plane
De leur prison réalité
Les murs gris sont à l’homme du ghetto
ce que la page blanche est à l’homme du savoir.
Les fresques sont les feux d’artifices de la vie qui s’explose la nuit en mille rêves sur l’ennui des murs gris de la ville.
Les murs gris peuvent devenir des repères de lumière, des phares dans la nuit, pour ceux qui descendent du ciel autant que pour ceux qui glissent sur la chair parcheminée de la terre.
C’est une question de philosophie. De partage des espaces vides et pleins, dresser pour séparer certains, ou pour unir d’autres.
Ceux-ci oublient une notion essentielle, un mur autant qu’une feuille a deux surfaces, deux espaces, deux dimensions ; alors que l’homme n’a pas don d’ubiquité et doit ou contourner le mur dressé ou renverser la feuille de papier.
Un mur dressé l’est par l’homme. C’est une action ; une adresse à ses pairs, une surface dressée, une question posée, un espace caché, une dimension à découvrir.
Dresse un mur et tu ne contrôleras qu’une face. Tu offres l’autre à la réponse. Ironie de croire qu’on puisse poser des questions sans attendre de réponse.
Protège toi de l’autre il te demandera pourquoi.