Enfant le vieil homme me contait ses flots de marin
Ses côtes longées
Et je plongeais dans ses océans rieurs
Qui naviguaient a vue
Dans nos anicroches de sirènes.
Je devais revenir écouter les échos
Mais le vent m’a été contraire.
T’inquiète Pépé, je n’ai pas jeté l’encre ; aujourd’hui le vent est à mes poupes
Et ta maison emplie d’espoir.
Les enfants du lavoir iront par vagues, du creux caché des vagues s’élancer aux cimes écumantes pour chanter les fonds de l’âme.
Ceux qui voyagent de risques en guignes
(dignes et fiers sur leurs mers mouvantes)
Sur leurs mers mouvantes fiers et dignes.
Les marées noires sont dans mes entrailles et mes poumons.
Mes souvenirs sont des siphons du vide.
Je les yeux rivés sur l’horizon pour garder la barre. Je cherche les couleurs réelles au travers de leurs hublots des vermeils, sans iode et sans crachin.
Les goudrons achèvent leur course sur vos rives autant qu’au creux de mes pupilles.
Collées mes paupières ne vous renvoient plus mes rires.
Ils me quémandent de me taire, mes pleurs ne sont pas pour leur plaire.
Elf est une usurpation d’identité
Les ailes ne font plus office d’élévation.
Total et raffinée est l’adhésion de la plume à la roche
Esso et pelle se ramasse en soft contact.
Adieu les bikinis, les pinceaux et les pirouettes
Combinaisons assorties à l’air du temps.
J’ai râpé mes ailes d’ange aux paroles de louanges du progrès et de la double chance.
Avant que mes enfants ne puissent rêver des îles, leur énergie les aura englouties et l’aura d’une étincelle d’enfant n’aura plus de terre où s’épanouir.
Où sont-ils tous ces preneurs de décisions débiles
Ces capitaines au long cours, ces pavillons 4 **** ; et toi ?
Les ex voto des marins en galère
Prennent les ponts des tendances numériques
Ils écoutillent les octets et poussent les i Sur les points critiques
Du net.
Nouvelle mer des embarqués solitaires.
Les îles au trésor se tracent de nouveaux plans, des raccords d’affinités affectives.
Le joyau de tes vœux lancé dans la fontaine va ricocher sur les ondes contre la haine, et décocher des rires à rompre le ciel des enfers.
La source de mes rires est depuis longtemps tarie, je n’ai pas trouvé sur ma route d’ami.
Les tours de pistes et les tours de baguette magique je les raves maintenant en shit et en pensées sauvages.
PIM PAM POUM
Transit en hors zone,
Miss feets dans le PLA !
Trip dans le ty pi
Et Ligne de flottaison.
Les saisons se sont misent à flotter sans plus jamais de rivages, je le dois à ceux qui jouaient avec moi à « c’était pour rire ». Depuis je pleure d’avoir si peu pu rire pour de vrai et pas pour de rire.