Il vit au bout de la rue, dans la grande maison de la Vieillesse.
On l’y a mit pour prolonger sa vie.
Un peu forcé, après ses pas traînant ; on lui a dit, ici est fait office de plus de vie.
Mais ma maison n’est pas loin ! J’en vois le toit de ma fenêtre d’ici, leur répondit-il. Je marche très bien de mon lit au service de table.
Je me ferais livrer les vivres, d’façon je ne vis plus que pour les livres, une lampe me suffit à m’éclairer les nuits et les jours de ma vie (insista t-il).
Le tuteur de la DASS lui dit : on veut acheter votre maison, et vous êtes trop vieux vous n’y retournerai pas.
Le vieux répondit : Mon horizon de retour est à deux pâtés de maison. Au pas de ma porte, mes souvenirs me portent. Je suis ici en répit, d’un retour aux horizons de ma vie.
Si vous m’ôtez mon foyer, mon cœur ne tintera plus jusqu’aux murs de ma maison. Vous n’avez qu’à dire qu’à ceux qui m’attendent de laisser leur numéro sous le palier. J’en aviserai le Grand Patron dès mon arrivée.
Et ainsi je saurai que vous prolongerez le grand retour aux sources
(patience et longueur de vie font plus que force ni que rage)
Ne mettez pas les vieux hors de chez eux !!!